Le Procureur de la République, Braman Oumar Koné, a réagi aux condamnations à 10 ans de prison ferme de Damana Pickass et Koua Justin, accusés d’avoir mené des actions de déstabilisation. Il a précisé que ces verdicts ne sont pas motivés par des raisons politiques, mais par des faits criminels graves et avérés.
Lors d’une conférence de presse, le Procureur de la République Braman Oumar Koné a réagi aux condamnations de ces personnalités politiques, proches de l’ancien chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Les détails de l’affaire
Le Procureur a souligné que la justice ne fait aucune distinction selon les fonctions politiques des accusés. « Nous n’avons pas poursuivi Damana Pickass en raison de sa qualité d’homme politique, mais pour des faits criminels graves qui lui sont reprochés », a-t-il insisté.
Il a ajouté que la qualité d’homme politique ne confère aucune immunité. « Tant que la sécurité de l’État est menacée, je réagirai avec la dernière énergie », a-t-il affirmé, réaffirmant sa détermination à protéger la paix et la stabilité du pays.
L’Indépendance de la Justice face aux pressions politiques
Abordant les accusations de procès à motivation politique, le Procureur a déclaré : « Ce sont des sons auxquels nous sommes habitués ». Il a précisé que, malgré ces allégations, la justice se basait uniquement sur les faits, indépendamment des implications politiques. Il a rappelé que « le temps de la justice n’est pas le temps des politiques », et qu’elle s’applique de manière impartiale pour des faits criminels d’une grande gravité.
La désobéissance civile et autres dossiers sensibles
Le Procureur a également pris le temps de clarifier le silence observé sur certains dossiers criminels, comme celui de la désobéissance civile. « Le silence de la justice ne signifie pas abandon des charges », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le parquet est prêt à apporter une réponse judiciaire appropriée, quelle que soit la qualité des individus impliqués. « Mon parquet est prêt, physiquement et psychologiquement, à répondre à toute tentative de déstabilisation », a-t-il déclaré. Il a précisé qu’aucune action subversive, ni aucune tentative de déstabilisation, ne serait tolérée.
Un appel à la paix et à la réconciliation
Le Procureur a conclu son intervention en insistant sur l’importance de la paix pour le pays. « La Côte d’Ivoire a besoin de paix. Il faut tourner cette page sombre et passer à autre chose », a-t-il souligné, appelant à un avenir plus serein et stable pour la Côte d’Ivoire.
En réponse aux interrogations sur le fait qu’aucun mandat de dépôt n’avait été délivré à l’encontre des condamnés, le Procureur a répété que cela n’était en aucun cas lié à une vengeance, mais à un respect scrupuleux des procédures judiciaires en place.
L’Engagement du parquet face aux velléités insurrectionnelles.
Enfin, le Procureur a réitéré l’engagement du ministère public à défendre la souveraineté du pays. « Tant que la sécurité de l’État sera menacée, le procureur que je suis réagira avec fermeté et vigueur », a-t-il déclaré, soulignant que les actions criminelles et les tentatives de déstabilisation ne resteraient pas impunies.
Eugene Sahi